Notre métier

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Secteur des
phytopharmaceutiques en chiffres

En 2022, un total de 97 sociétés sont agréées pour commercialiser les produits phytopharmaceutiques au Maroc 24 de ces sociétés sont affiliées à CropLife Maroc Le secteur agricole marocain consomme annuellement en moyenne 17 000 tonnes de produits phytopharmaceutiques Pour une valeur, à l’utilisateur, moyenne annuelle de 1,4 Milliards de DH Les sociétés membres de CropLife Maroc commercialisent en moyenne annuellement 1.12 Milliards DH

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A quoi sert les produits
phytopharmaceutiques ?

Les pesticides ne sont pas seulement nécessaires pour la protection des cultures. La population mondiale, en croissance constante, ne pourrait pas s’en passer pour se nourrir.

Les plantes elles-mêmes produisent naturellement toute une gamme de substances pour se protéger de leurs ennemis mais elles ne suffisent pas pour éviter des pertes importantes au niveau des rendements de cultures. On estime en fait que 35 à 40% de toutes les récoltes seraient perdues à cause des dégâts d’insectes, de mauvaises herbes et de maladies cryptogamiques et autres, sans l’utilisation appropriée de phytopharmaceutiques.

Par essence, ces produits doivent être toxiques pour leurs cibles désignées Mais comme beaucoup d’autres substances très utiles et bénéfiques, ils peuvent causer des problèmes en cas d’usage
impropre. Toutefois, les produits phytopharmaceutiques modernes sont conçus pour présenter trois caractéristiques :

  1. Ils doivent être sûrs (sauf pour leurs cibles désignées) ;
  2. Ils doivent être spécifiques à ces cibles, et Ils doivent avoir ;
  3. et Ils doivent avoir une durée de vie courte et se dégrader rapidement

Leur utilisation n’est approuvée qu’après des études de toxicologie et d’éco toxicologie, très poussées, des essais biologiques sur le terrain et une évaluation réglementaire stricte.
La demande globale de nourriture devrait doubler d’ici à 2030 en raison à la fois de l’accroissement rapide de la population totale et d’une demande accrue de nourriture plus variée et nourrissante, notamment en Asie. Pour ne donner qu’un exemple, nous devrons produire un milliard de tonnes de céréales supplémentaires par an à cette date.

Cela implique aussi une pression accrue sur les surfaces disponibles pour l’agriculture. La FAO estime que la surface cultivable par personne a déjà diminué d’une moyenne mondiale de 0,38 hectare par habitant en 1970 à 0,23 hectare en 2000, avec une prévision de 0,15 hectare en 2050 En même temps, les récoltes pour les carburants et la nourriture sont en concurrence pour cette surface.

Pour nourrir la population mondiale, nous devons apprendre à produire plus de nourriture sur moins de surface, de sorte à ne pas empiéter sur les zones préservées pour des raisons écologiques, les forêts tropicales ou d’autres terres actuellement non cultivées. La seule façon de le faire de manière durable est de recourir aux technologies et produits modernes, tels que les pesticides, pour maximiser les récoltes. Ne rien faire, ou limiter arbitrairement l’usage des pesticides, conduirait à une réduction du rendement des terres. Cela risque d’augmenter l’insécurité alimentaire et la stagnation économique dans les pays développés, tout en perturbant la production alimentaire globale et sa chaîne d’approvisionnement.

Les méthodes agricoles sans pesticides ne peuvent tout simplement pas répondre à la montée rapide des défis globaux.

Le cycle de vie d’un pesticide

L’ensemble des étapes de la vie d’un pesticide, allant de sa production à sa dégradation dans l’environnement après utilisation, à sa destruction en tant que produit non utilisé. Le cycle de vie d’un pesticide comprend la fabrication, la préparation, le conditionnement, la distribution, le stockage, le transport, l’utilisation et l’élimination définitive du produit et/ou de son contenant

Cycle de vie d’un Produit Phytopharmaceutique
Cycle de vie d’un Produit Phytopharmaceutique

Les pesticides et
la lutte intégrée

« Entre 26 et 40 pour cent de la production agricole potentielle dans le monde est perdue chaque année à cause des mauvaises herbes, des ravageurs et des maladies, et ces pertes pourraient doubler sans l’utilisation de pratiques de protection des cultures. » Cette déclaration puissante provient d’un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Un tel argument convaincant en faveur de l’utilisation de pratiques de protection des cultures, y compris les pesticides, est pertinent alors que la communauté mondiale élabore une stratégie pour atteindre l’objectif de l’ONU d’éradiquer la faim d’ici 2030. Mais comprendre le besoin de produits phytosanitaires ne nous mène que jusqu’à présent.

C’est pourquoi les directives de la FAO sur le rôle des pesticides dans une approche de lutte intégrée contre les ravageurs (IPM) sont importantes. Pour cultiver une culture saine, la FAO recommande d’examiner attentivement « toutes les techniques de lutte antiparasitaire disponibles ».

Il dit aux agriculteurs « d’intégrer des mesures appropriées qui découragent le développement de populations de ravageurs et qui maintiennent les pesticides et autres interventions à des niveaux économiquement justifiés et réduisent ou minimisent les risques pour la santé humaine et l’environnement ». L’industrie de la protection des cultures est d’accord.

L’industrie est également d’accord avec le Code de conduite international sur la gestion des pesticides qui stipule que toutes les parties prenantes – y compris les agriculteurs, les agronomes, l’industrie alimentaire, les fabricants de pesticides biologiques et chimiques, les environnementalistes et les groupes de consommateurs – « devraient jouer un rôle proactif dans le développement et la promotion de la lutte intégrée ».

Le réseau mondial CropLife a adopté une approche proactive de la formation, de la communication et de la mise en oeuvre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Veiller à ce que les agriculteurs soient formés aux méthodes les plus respectueuses de l’environnement et les plus responsables pour protéger leurs cultures contre les ravageurs est essentiel pour l’industrie de la protection des cultures. Le défi alimentaire mondial d’aujourd’hui est sans précédent, la demande devant augmenter de 59 à 98% d’ici 2050.

Compte tenu du manque de terres arables disponibles pour s’étendre, la FAO estime que 80% de la demande accrue doit être réalisée grâce à des gains de productivité. Et étant donné que nous savons que 26 à 46 pour cent de la nourriture est actuellement perdue chaque année à cause des ravageurs, des maladies et des mauvaises herbes, une lutte intégrée efficace – où les agriculteurs peuvent accéder à tous les outils de protection des cultures – sera essentielle pour améliorer la productivité et relever le défi à venir.

Utilisation efficace et sans
risque des phytopharmaceutiques

La préoccupation majeure de CropLife Maroc en matière de gestion des risques liés aux produits phytopharmaceutiques est de s’assurer que ceux-ci soient employés de manière aussi sure que possible pour protéger la santé des humains, des animaux et la préservation de l’environnement.

L’approche de gestion des risques tés aux produits phytopharmaceutiques couvre une gestion responsable et éthique de ces produits durant tout leur cycle de vie, depuis leur conception, homologation, distribution jusqu’à leur utilisation ou leur élimination.

Tous les ans, Les sociétés membres de CropLife Maroc organisent des réunions de formations et de sensibilisation en concertation avec nos partenaires tels l’Office National du Conseil Agricole (ONCA), sur les bonnes pratiques phytosanitaires et l’utilisation sûre et sans risques de ces produits au profit des agriculteurs utilisateurs.

Nous nous assurons aussi, en concertation avec le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) que les agriculteurs utilisateurs sachent ce qu’il faut faire en cas d’incidents dûs aux pesticides.

Nous travaillons aussi de concert avec les médecins du Centre Anti-Poison pour connaitre les pratiques sur le terrain et identifier les raisons du mésusage des pesticides, afin de faire le diagnostic et leur laisser le soin de décider du traitement approprié.

Les phytopharmaceutiques
et la biodiversité

Quand ils sont appliqués correctement, les pesticides permettent de conserver les structures du sol et de réduire le besoin de travailler le sol. De même, l’utilisation des pesticides améliore les rendements des cultures et permet une utilisation plus efficiente des terres, ce qui profite à la biodiversité dans les champs et les zones avoisinantes. Les produits phytopharmaceutiques aident à tirer les meilleurs profits des terres agricoles disponibles et soutiennent ainsi la biodiversité.

Les sociétés membres de CropLife Maroc s’engagent pour l’optimisation de la gestion des ressources naturelles, le maintien et l’amélioration de la viabilité économique de notre agriculture et la protection de la biodiversité et de manière plus générale, de l’environnement.

Les phytopharmaceutiques et la biodiversité
Les phytopharmaceutiques et la biodiversité

L’un des défis majeurs l’agriculture marocaine est de concilier la conservation de la biodiversité et l’accroissement de la population marocaine avec l’augmentation nécessaire de la production alimentaire et la croissance économique.

En adoptant une large gamme de solutions technologiques, y compris l’usage des phytopharmaceutiques, pour maintenir la viabilité des exploitations agricoles, cela aidera, sans nul doute, à produire suffisamment de nourriture pour l’ensemble de la population marocaine et contribuera à atteindre la souveraineté alimentaire tant recherchée. L’agriculture marocaine peut offrir des avantages environnementaux et économiques en adéquation avec le plan « Generation Green » notamment une réduction de l’érosion des sols et une protection de la biodiversité.

Les phytopharmaceutiques
et leur homologation

La protection des cultures et les méthodes de contrôle des organismes nuisibles diffèrent d’un pays à l’autre en raison des différences de cultures, des conditions climatiques, des variétés, de la nature des maladies et d’organismes nuisibles présents.

Les directives et les décisions réglementaires sur les pesticides pouvant être utilisés sont établies en premier lieu au niveau de chaque pays. Alors qu’un pesticide donné peut être indispensable dans des pays à climat chaud, il peut ne pas être très utile et bénéfique pour des cultures poussant dans des climats plus froids où les problèmes dus aux organismes nuisibles et les pratiques agricoles sont différentes En Europe par exemple, les maladies cryptogamiques constituent un problème majeur pour les cultures de céréales, ce qui conduit à un large usage de fongicide par les agriculteurs. Cependant au Maroc, dont le climat est plus sec, l’usage des fongicides sur les céréales n’est pas très répandu.

Par ailleurs, en Europe, les agriculteurs cultivent les céréales de printemps, ils sont donc obligés de les protéger contre les ravageurs durant leur levée qui coïncide avec la floraison des plantes avoisinantes, ce qui présente un risque pour les abeilles et les polinisateurs d’une manière générale.
Les autorités de régulation dans les pays n’approuveront les pesticides particuliers que s’ils sont nécessaires.et prennent en considération les études de toxicité et d’écotoxicité du produit, les pratiques culturales et les conditions d’utilisations ainsi que les tests d’efficacité sous les conditions locales.

Par conséquent, le fait qu’une matière active soit autorisée dans un pays sans l’être dans un autre ne constitue pas un indicateur de la sécurité relative du composé ni de la rigueur de l’évaluation de sa sécurité.

Il y a aussi le cas où un même pesticide peut être approuvé dans deux pays pour des usages différents, en fonction de type de cultures et des espèces de ravageurs.

Les phytopharmaceutiques
au Maroc

Pour les profanes, un produit phytopharmaceutique est un produit utilisé pour soigner ou prévenir les maladies des organismes végétaux, il sert aussi à l’amélioration des rendements des cultures traitées, ou à limiter la croissance de certains végétaux, Il est parfois utilisé pour assurer une meilleure conservation des graines et des fruits. Il peut être à base d’une ou plusieurs substances actives ou micro-organismes. Ces matières actives peuvent être minérales ou organiques, elles peuvent être d’origine naturelle ou issue de la chimie de synthèse.

Au Maroc, l’importation, la fabrication, le reconditionnement, la vente, ou la distribution même à titre gratuit des intrants agricoles, à savoir les produits phytopharmaceutiques, les adjuvants, les substances actives, les phytoprotecteurs, les synergistes et les co-formulants, estsubordonnée aux conditions stipulées par la loi 34/18 sur les phytopharmaceutiques qui abroge la loi 42/95 et qui a été adoptée par le parlement marocain en 2021.

La gestion durable des
phytopharmaceutiques

Les agriculteurs marocains nourrissent les familles, le pays et le monde. Un secteur agricole moderne et plus durable représente un énorme facteur de contribution aux moyens de subsistance et la prospérité globale du pays. Le gouvernement marocain a lancé le Plan Maroc Vert, puis actuellement la stratégie « Génération Green » (2020-2030), pour se concentrer sur le développement durable de son agriculture dans le but d’atteindre la souveraineté alimentaire du pays à moyen et long terme. CropLife International soutient cet objectif en lançant le projet de gestion durable des phytopharmaceutiques au Maroc.
Ce projet de gestion durable des phytopharmaceutiques est un engagement proactif à long terme qui combine les meilleures pratiques en matière de réglementation et de gestion, crée un environnement favorable à l’innovation et met en place une infrastructure qui soutient la gestion durable des phytopharmaceutiques par le biais de centres anti-poison, de rapports d’incidents, de programmes de gestion des emballages et d’activités de lutte contre la contrefaçon